Gabriel débarque dans une petite ville inconnue, et tape l’incruste dans la vie desdits inconnus en leur faisant la bouffe, comme ça, pof. Les gens en sont tout contents, ils ont l’air de le kiffer, leur Gabriel. Nous aussi, on aimerait bien.
Coup de cœur de gastronome pour cette écriture fine, drôle, sensible. Qui tranche avec précision la chair de la vie, la saisit, la retourne, la fait mijoter. On se régale à la table de Pascal et de Gabriel, on savoure, quels que soient les personnages-ingrédients. On se doute que ça risque de partir en queue de poisson, de sentir le roussi, tout ça. Pour une vague histoire de chatons et d’éther, notamment.
J’ai terminé ce bijou sur le sentiment d’une incohérence, sur une déception égoïste (« tout ça pour ça ? ») bêtement liée à mon souhait d’une autre fin. Mais un bon auteur est-il là pour caresser le panda dans le sens du poil ?