Mission 2 : Mais où sont donc encore partis les vers de terre ?

Ça serait un roman totalement fantasyste, où l’on suivrait Trapèze le lutin, une écureuille volante en plus d’être géante, un bébé chenille à moustaches, magicien, pas si bébé que ça, et une sacrée vache. Entre autres, parce qu’il y a aussi une redingote, des piafs, des champignonnets, et tout un tas de trucs colorés à qui il arrive tout un tas de trucs colorés aussi.

Il y a de l’action, de l’humour, de l’amitié, des dialogues, et des cumulonimbus.

Ça fait dans les 30 000 mots. Comme ç’a été écrit dans le cadre du Nanowrimo (= profitons de novembre où il fait moche et froid pour pousser le masochisme à mal manger, mal dormir, et écrire 50 000 mots dans le mois), on pourrait dire que c’est un échec.

Sauf que comme 30 000 mots c’est quand même beaucoup plus que rien, en fait non, on va pas dire ça.

Le hic : je ne suis plus tout à fait persuadée d’avoir écrit la fin.

Incipit :

1. Comment un lutin se débarasse d’une chenille par la seule vivacité de ses pieds

– Laisse-moi tranquille, la vieille !

Il est posé sur une longue branche, en train de secouer ses pieds qui pendouillent dans le vide. Face à lui, une grosse chenille volante essaie de s’approcher pour grignoter la branche sur laquelle il est assis. Elle a des moustaches qui lui donne un air de vieux sage. Mais ses bourrelets lui font un air bouffi très flippant, comme s’ils contenaient des explosifs. D’ailleurs, qui sait…

De plus, ses yeux peuvent s’y cacher et on ne sait jamais vers où ils regardent. Si ça se trouve, elle ne lorgne pas du tout la branche mais ses petits petons. Et il ne peut pas deviner quelles armes elle est susceptible de dégainer d’un repli de sa graisse. Les orteils du lutin moulinent donc dans tous les sens. Il a horreur de ces bestioles qui font au moins la moitié de sa taille et pourraient lui happer une jambe sur un malentendu. Ses coups deviennent secs, précis, agressifs. Le museau de la chenille se retrouve attaqué simultanément de partout. Elle finit par être dissuadée et repart dans l’autre sens dans un vrombissement grave, comme si elle s’était emmêlé les plis dans les cordes d’une contrebasse.

[…]

 

2 commentaires sur « Mission 2 : Mais où sont donc encore partis les vers de terre ? »

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