En passant près du lac Léman
J'avais zieuté une donzelle
Une terrible, une de celles
Qui laissent moite et pantelant
Je m'en étais sitôt voulu
D'avoir pris tant de liberté
A laisser mes yeux égarés
Se pâmer devant l'ingénue
Qui ne l'était sans doute guère
Du moins pas plus que ne le suis
C'est quoi cette expression moisie
Qui traîne en mon vocabulaire ?
Nulle ingénue, nulle donzelle
On ne dit plus mademoiselle
Et je m'en satisfais bien prou
Cette dame était sans conteste
Mon égale, en plus ou moins peste
Et en plus ou moins perle itou
Puisque de l'Amour jusqu'au Tibre
Si, oui, les femmes sont nées libres
Car Nature n'est pas si sotte
L'homme ne tombe en esclavage
Que quand il se croit si sauvage
Qu'il les lui faudrait sous sa botte
J'ai donc brisé toutes mes chaînes
J'ai regardé droit dans ses yeux
Elle a fait pareil, c'était mieux,
Et depuis lors on se promène.
(Texte arrivé 3ème sur une cinquantaine au concours organisé par la médiathèque d'Annemasse en 2014. Il fallait caler la phrase soulignée. J'ai reçu si je me souviens bien un livre de haïkus, un sac en toile (c'était avant qu'on parle de tote bag) aux jolies couleurs de la médiathèque ainsi qu'une inscription à icelle, dans laquelle je n'ai jamais eu l'occasion de mettre les pieds, mais le cœur y est !)
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