Je viens d’apprendre qu’un courrier « sera adressé à l’ensemble des habitants du quartier des Pradettes » par la municipalité.
Ce document, sobrement intitulé « Tract Bordeblanche », est une prestation visiblement achetée à l’agence externe Eyecom, dont la distribution comme la conception sont donc prélevées sur l’impôt des Toulousaines et Toulousains.
Ce tract tente « d’apporter des clarifications sur l’idée de ferme agro-urbaine voulue par l’association NATURES » -> Cette « idée » est en réalité un projet, détaillé dans un dossier de 52 pages consultables ici, qui constitue le 2ème plan d’adaptation locale au climat en France validé par la Commission européenne.
Projet que la mairie refuse de porter, puisqu’elle préfère parier sur la croissance des taxes foncières que prévenir les risques d’inhabitabilité, plusieurs mois de l’année, à moyen terme, d’une métropole en roues libres qui s’est alourdie de plus de 100 000 habitants en moins de 20 ans.
La consigne de limiter l’utilisation du papier a été diffusée à tous les agents de la ville courant mars, mais visiblement pas aux élus, qui arguent notamment que pour avoir les moyens de retaper une école (ce qui relève quand même d’une obligation minimale de sécurité pour une mairie), il faudrait brader les derniers espaces verts toulousains à des promoteurs dont nul ne sait s’ils auront encore les moyens de remplir le réservoir de leurs engins de chantier d’ici un an ou deux.
Le constat est partagé : « nous savons l’urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons. » Mais malgré les torrents dans Rennes, Rouen, etc., les grêlons sur les cultures, et les multiples effets de la sècheresse, il semble perdurer un déficit d’information sur une solution d’adaptation simple aux nombreux bénéfices collatéraux : la non-artificialisation des sols.
Bonne nouvelle : il n’est jamais trop tard pour venir échanger avec des décideurs et décideuses !
Pour qui veut les sources, les voici :
Annotations par l’association Natures du courrier de refus de la mairie
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