Pour des rues qui se donnent, et la nuit nous pardonne

Pourquoi maman pourquoi
Le long de cette rue, je vois autant de lunes
Au point de ne savoir où se cache la vraie ?
Pourquoi être ébloui, serait là ma fortune
Alors que je voudrais plutôt être éclairé ?

Éclairé sur la nuit, sur cet oiseau qui dort,
Qui n'a pas le loisir de fermer ses volets
Éclairé par les bruits, dans l'obscur ce trésor
Grâce auquel tous mes sens m'aident à poser les pieds

De quoi aurais-je peur si l'ombre me protège,
Si l'écorce et le vent me servent de cortège ?

Dans ces rues où je n'ai plus le droit de trainer,
J'ai vu ma liberté renversée, écrasée,
Liberté rejetée aux marges des trottoirs,
Liberté crucifiée sur passages cloutés.

Est-ce que la paix n'est pas juste là, dans le noir ?

Pourquoi maman pourquoi
La lune m'est ôtée, l'espace rétréci
On m'exhorte à grandir dessous les lampadaires
Ce qu'on me dit aussi ? Me faire tout petit
Chétif, craintif, plaintif, "sécurité routière"

Je suis l'enfant des villes, un enfant aux abois,
Je suis l'in-fans, celui qui ne se plaindra pas
Mais qui pour espérer avoir un horizon
A besoin de sortir un peu de sa maison.

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