Profitons du fait que l’iconique Jean-Jacques a 70 ans pour donner un aperçu des idées d’une des personnalités préférées des Français à six mois des présidentielles : (et ça fait un petit contrepoint sur Mediapart, journal de gauche, qui parle ici et là de « délitement des gauches » ou « intégration de la défaite », sans de soucierLire la suite « « le beau langage, les idées qu’il faut, c’est tout ce que je vaux » : Goldman, ou comment l’appétit de gauche au sein de la société française est peut-être sous-estimé ? »
Archives de la catégorie : Lundi, assonances et dissonances sous la Lune
Tell me more, tell me more, tell me more oxymores
Quand la langue s’oxyde, on vire vert-de-gris. Le n°45 de Socialter intitulé « Sensure, quand les mots nous privent de sens », nous rappelle comment la négation de la conflictualité ou de la violence aboutit à des contre-vérités sémantiques, du « plan social » à la « croissance verte » en passant par les « énergies propres »* auxquelles je rajouterai volontiers lesLire la suite « Tell me more, tell me more, tell me more oxymores »
je – nous -flexions – tu – vous
Dans le monde doucereux qui cause de bienveillance et susurre des mots qui mettent le personnel au cœur du développement, qui t’intime, qui t’intimide, qui t’impressionne et te pressionne presque à te coller des boutons, de l’urticaire de l’eczéma de ne pas, las, pouvoir tout faire avec pourtant tous ces supers pouvoirs qu’on te suggère,Lire la suite « je – nous -flexions – tu – vous »
Comme sur des bâtons de roulettes
Sans cesse ce besoin, chérubin cher humain, réinventer la roue, quand tu ne fais que la parer de milliards de nouveaux rayons, comme si dans cet enchevêtrement d’infinités mécaniques, mille chemins pouvaient t’aider à te rapprocher de celui que tu veux suivre, des rayons sur ta roue comme des cordes à ton arc. Tu leLire la suite « Comme sur des bâtons de roulettes »
Debouts les ficelles !
Je labeur je laboure je, las, bourre mes phrases en y mettant des mots pour prendre de la place, je mets des mots un peu comme si dans un vase il me fallait pourtant bien y mettre des fleurs,
Au commencement était… le début
Je commence demain, je fais ça tous les jours, je fais tout à rebours il y a toujours mieux et toujours autre chose, je fonce à haute dose vers des commencements en laissant tout en plan, tous ces trucs qui me narguent, tous ces gens qui se targuent sans cesse d’avoir fait ce qu’ils ontLire la suite « Au commencement était… le début »
Près de qui roule n’amasse pas mousse
J’ai appris qu’on pouvait, au sortir d’un péage, apercevoir plantée, sous les branches des arbres, une véritable forêt de sens interdits.
Sortie de secours toujours
J’ai rencontré la pie et j’ai rencontré l’arbre J’ai vu plein de fleurs mauves que je ne connais pas Et devant tout ce beau que le printemps compose J’ai eu hâte, soudain, que fleurissent les roses.
C’est l’histoire d’une girafe qui a perdu ses tâches
Oh la la, patatras, où sont parties mes tâches, là ?Elle appelle une colorieuse qui prend ses crayonset qui colorie les tâches marronsGribouillis, gribouillas, des tâches en revoilàMais dès la première pluie, sapristi, les tâches sont reparties !Elle téléphone à un peintre qui prend ses pinceauxQui met du marron dans un seauTurluri, turlura, des tâchesLire la suite « C’est l’histoire d’une girafe qui a perdu ses tâches »
L’archet de Noah
Chi va piano va sano, mais c’est prestissimo, Les cornes dans les brumes, Qu’on ne sait par quel bout attraper le taureau, Le marteau sur l’enclume ; Quand l’avenir nous gratte, pisser dans un violon Pour chercher l’harmonie Parmi les requiem et la pire oraison Sous les cuivres puissants de nos lobbytomies Et pourtant nousLire la suite « L’archet de Noah »
« Everything you want is on the other side of fear »
Frightened afraid effrayé, se frayer un chemin à travers la frousse froide, l’effroi en devient chaud, c’est chaud d’avoir les foies, la peur ne nous fait pas « Peuh! » mais tout un tas de « Bouh! » et puis ça bout ça bout on n’en voit pas le bout, on se fait de la bile, on a laLire la suite « « Everything you want is on the other side of fear » »
Projection privée
Tu vois je t’aime un peu comme on ferme les yeux face au soleil brûlantUn peu à reculons et toujours à tâtons, je goûte mon présentJe le domine bien, je le tiens dans la main, à quoi bon l’avenir ?Je le vois incertain, il est mieux, c’est certain, à quoi bon y courir ?Je marcheLire la suite « Projection privée »