Pourquoi maman pourquoi Le long de cette rue, je vois autant de lunes Au point de ne savoir où se cache la vraie ? Pourquoi être ébloui, serait là ma fortune Alors que je voudrais plutôt être éclairé ? Éclairé sur la nuit, sur cet oiseau qui dort, Qui n’a pas le loisir de fermerLire la suite « Pour des rues qui se donnent, et la nuit nous pardonne »
Archives de la catégorie : Lundi, assonances et dissonances sous la Lune
Recettes de liquidités au bénéfice des actifs
1/ Un litre d’eau Deux verres de cendres Trois jours d’oubli Un torchon sur un vieux bidon Lessive parfumée d’essentielles Coup d’État dans l’eau Prendre le pouvoir du non-achat Et lâchées dans la machine à lessiver Lancer la révolution tambour battant. (= recette de lessive à la cendre évoquée là ) 2/ Six cent grammesLire la suite « Recettes de liquidités au bénéfice des actifs »
« le beau langage, les idées qu’il faut, c’est tout ce que je vaux » : Goldman, ou comment l’appétit de gauche au sein de la société française est peut-être sous-estimé ?
Profitons du fait que l’iconique Jean-Jacques a 70 ans pour donner un aperçu des idées d’une des personnalités préférées des Français à six mois des présidentielles : C’est un tout petit mondeFragile au creux de nos mainsBalançant ses secondesEntre tellement et rienEt partout la même histoireDe pouvoir à partagerEt si peu de mémoireDu sang, desLire la suite « « le beau langage, les idées qu’il faut, c’est tout ce que je vaux » : Goldman, ou comment l’appétit de gauche au sein de la société française est peut-être sous-estimé ? »
Tell me more, tell me more, tell me more oxymores
Quand la langue s’oxyde, on vire vert-de-gris. Le n°45 de Socialter intitulé « Sensure, quand les mots nous privent de sens », nous rappelle comment la négation de la conflictualité ou de la violence aboutit à des contre-vérités sémantiques, du « plan social » à la « croissance verte » en passant par les « énergies propres »* auxquelles je rajouterai volontiers lesLire la suite « Tell me more, tell me more, tell me more oxymores »
je – nous -flexions – tu – vous
Dans le monde doucereux qui cause de bienveillance et susurre des mots qui mettent le personnel au cœur du développement, qui t’intime, qui t’intimide, qui t’impressionne et te pressionne presque à te coller des boutons, de l’urticaire de l’eczéma de ne pas, las, pouvoir tout faire avec pourtant tous ces supers pouvoirs qu’on te suggère,Lire la suite « je – nous -flexions – tu – vous »
Comme sur des bâtons de roulettes
Sans cesse ce besoin, chérubin cher humain, réinventer la roue, quand tu ne fais que la parer de milliards de nouveaux rayons, comme si dans cet enchevêtrement d’infinités mécaniques, mille chemins pouvaient t’aider à te rapprocher de celui que tu veux suivre, des rayons sur ta roue comme des cordes à ton arc. Tu leLire la suite « Comme sur des bâtons de roulettes »
Debouts les ficelles !
Je labeur je laboure je, las, bourre mes phrases en y mettant des mots pour prendre de la place, je mets des mots un peu comme si dans un vase il me fallait pourtant bien y mettre des fleurs,
Au commencement était… le début
Je commence demain, je fais ça tous les jours, je fais tout à rebours il y a toujours mieux et toujours autre chose, je fonce à haute dose vers des commencements en laissant tout en plan, tous ces trucs qui me narguent, tous ces gens qui se targuent sans cesse d’avoir fait ce qu’ils ontLire la suite « Au commencement était… le début »
Près de qui roule n’amasse pas mousse
J’ai appris qu’on pouvait, au sortir d’un péage, apercevoir plantée, sous les branches des arbres, une véritable forêt de sens interdits.
Sortie de secours toujours
J’ai rencontré la pie et j’ai rencontré l’arbre J’ai vu plein de fleurs mauves que je ne connais pas Et devant tout ce beau que le printemps compose J’ai eu hâte, soudain, que fleurissent les roses.
C’est l’histoire d’une girafe qui a perdu ses tâches
Oh la la, patatras, où sont parties mes tâches, là ?Elle appelle une colorieuse qui prend ses crayonset qui colorie les tâches marronsGribouillis, gribouillas, des tâches en revoilàMais dès la première pluie, sapristi, les tâches sont reparties !Elle téléphone à un peintre qui prend ses pinceauxQui met du marron dans un seauTurluri, turlura, des tâchesLire la suite « C’est l’histoire d’une girafe qui a perdu ses tâches »
L’archet de Noah
Chi va piano va sano, mais c’est prestissimo, Les cornes dans les brumes, Qu’on ne sait par quel bout attraper le taureau, Le marteau sur l’enclume ; Quand l’avenir nous gratte, pisser dans un violon Pour chercher l’harmonie Parmi les requiem et la pire oraison Sous les cuivres puissants de nos lobbytomies Et pourtant nousLire la suite « L’archet de Noah »