Il avait le mollet fier, le front dégarni
Bien qu'ayant la vue brouillée, la trouva coquette
En dansant de ses orteils fit une omelette
Elle se vengea d'un soufflet et de mots fleuris
"Hé vas-y tronche de cake, je suis pas ta poule
Va te faire cuire un steak sous les mimosas
On n'écrase pas mes pieds sans m'casser les noix
Pour monter la mayonnaise, j'ai connu plus cool."
La quiche était repartie, regard d'incendie,
Il en garda l’œil poché et l'air mal à l'aise
Il aurait fallu marcher comme sur des braises
S'aplatir comme une crêpe, alors il se dit :
Si je ne veux pas à Pâques être en ma coquille
Bonne pâte que je suis, ma foi d'animal,
Je dois devenir un dur, un vrai à cheval
Et ne pas rester tout blanc en face des filles
Je leur tiendrai tête d’œuf, langue bien pondue
on verra d'elles ou de moi, qui succombera ?
Pour peu qu'elles goûtent à mon soufflé chocolat
Elles en feront tout un flan de mes flancs dodus !
Poème avicole daté de janvier 2016,
à consommer de préférence avant la faim.
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